"Un million de touristes, c'est 2,5 millions d'emplois"
AKP Phnom Penh, 26 janvier 2005 --
Le franchissement en 2004, selon les statistiques officielles, du cap du million de visiteurs annuels, réjouit Hun Sèn qui, hier, à l'occasion de l'inauguration d'une école maternelle à Siemreap, a insisté pour que tous les efforts soient déployés pour préserver ce capital, a cité Cambodge Soir.
"1 million de visiteurs, c'est du travail pour 2,5 millions de Cambodgiens, dans l'hôtellerie, l'agriculture, les services. Le tourisme participe à la réduction de la pauvreté", a noté Hun Sèn.
Rappelant que le Cambodge, et Siemreap en particulier, se voulait une destination de tourisme culturel et naturel et rejetait le tourisme sexuel, le Premier ministre s'est fait l'avocat d'une vision à long terme du développement de ce secteur
d'activité. "Cela suppose le respect des sites et de l'environnement", a insisté le Premier ministre. A l'adresse des habitants des zones 1,2 et 3 du parc d'Angkor, à qui il a demandé de prendre en considération que de nombreux pays et ONG avaient participé à la rénovation des temples, le Premier ministre a rappelé les règles du jeu. "Vous avez le droit de rester là où vous êtes et de léguer vos biens à vos enfants. Vous avez le droit de construire de nouveaux bâtiments mais avec l'accord de l'autorité Apsara. Vous avez aussi le droit de vendre vos biens à des voisins. Mais vous ne pouvez en aucun cas les céder à des promoteurs fonciers. Nous n'acceptons pas ici les nouveaux arrivants. Nous détruirons leurs constructions même si celles-ci s'élèvent sur cinq étages", a précisé le Premier ministre.
Pour attirer encore davantage de visiteurs, Hun Sèn a indiqué que la politique de "ciel ouvert" lancée en 1997 serait poursuivie. A cette époque, cette politique avait suscité des critiques, notamment de Moeung Sonn, président de l'Association des entreprises touristiques du Cambodge qui craignait que l'ouverture de vols directs à destination de Siemreap ne nuise à Phnom Penh et, au bout du compte, ne profite qu'aux professionnels du tourisme des pays voisins. "Il ne fallait pas tirer des conclusions trop hâtives, a jugé Hun Sèn. Sans cette politique de 'ciel ouvert', il n'y aurait pas eu de développement touristique ici". Cette politique d'ouverture du pays sera poursuivie, avec la création d'autres entrées terrestres et fluviales, a assuré Hun Sèn, qui mise également sur la rénovation du tronçon Siemreap - Sisophon, pour que Siemreap capte encore davantage de visiteurs.--AKP