d'alerte anti-tsunami : Bangkok va faire cavalier seul

Système d'alerte anti-tsunami : Bangkok va faire cavalier seul

La Thaïlande va mettre au point seule son propre système d'alerte anti-tsunami, a annoncé le 31 janvier le Premier ministre Thaksin Shinawatra, visiblement irrité du refus des pays de l'océan Indien le week-end dernier de choisir Bangkok comme le centre d'alerte régional.
"Cela nous est égal que les autres pays coopèrent où non", a lancé M. Thaksin devant des journalistes, "nous allons de l'avant et sommes prêts à investir, même si nous sommes le seul pays impliqué". "Nous devons le faire pour protéger les vies des Thaïlandais et des touristes", a-t-il dit en référence au tsunami du 26 décembre qui a fait plus de 5.300 morts en Thaïlande, dont près de la moitié des touristes étrangers.
M. Thaksin s'exprimait deux jours après une conférence dans l'île sinistrée de Phuket à laquelle ont participé 43 pays de l'océan Indien et donateurs sur la mise au point d'un système d'alerte devant empêcher une réédition de la catastrophe. Les délégués sont tombés d'accord sur la mise sur pied d'un système d'alerte multinodal, qui repose donc sur une organisation en réseau avec un coordinateur central, d'ici à la mi-2006, mais pas sur le pays coordinateur.
La Thaïlande avait poussé pour que le futur centre soit articulé autour de son centre déjà en place à Bangkok, le Centre asiatique de prévention des catastrophes (ADPC). En raison de l'opposition notamment de l'Indonésie et de l'Inde, la conférence a simplement pris note, dans son communiqué final, de "la disposition (de l'ADPC) à servir de centre régional pour le système d'alerte au tsunami dans la région".
M. Thaksin a assuré le 31 janvier que la première phase du nouveau système d'alerte thaïlandais serait opérationnelle dans deux mois et le système achevé dans un an et demi. Le système thaïlandais serait relié à des centres d'alerte existants dans l'océan Pacifique et à un éventuel système en Inde, a-t-il ajouté. La prochaine conférence internationale sur un système d'alerte est prévue à Paris, du 3 au 8 mars, sous l'égide de la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO.

AFP/VNA
( 01/02/05 )