Brefs rappels historiques...
Selon nos connaissances d'aujourd'hui, l'histoire véritablement connue du Kampuchéa remonte seulement au premier siècle de notre ère.
Pendant l'époque du Funan (du I° au IV° sicècle), ce royaume hindouisé se développe dans le delta et le moyen Mékong. La capitale se trouvait près de Bà Phnom (province actuelle de Prey Veng).
Le Funan est pendant cinq siècles la puissance dominante d'Asie du Sud-Est et maintient des contacts avec la Chine et l'Inde. L'Inde exerce une influence déterminante, tant religieuse que culturelle.
Au milieu du VI° sicècle, le Funan se décompose sous la pression d'un nouveau royaume situé dans le moyenn Mékong, le Tchen-la.
A l'époque du Tchen-la, ce royaume s'empare du Funan et étend sa puissance à l'actuel Cambodge. Le roi Isànavarman (616-635) fonde une capitale dans la région de Kompong Thom.
Au milieu du VIII° siècle, le Tchen-la se scinde en deux : le Tchen-la de l'eau, maritime et plus proche du monde malais ; et le Tchen-la de la terre, situé aux confins du Nord du Cambodge, de la Thaïlande, du Laos et des hauts plateaux du Centre de l'Annam. Les deux Tchen-la seront réunifiés par le premier souverain angkorien, Jayavarman II.
Au début de l'époque angkorienne, le roi Jayavarman II (802-850), issu de l'ancienne dynastie et ayant passé une partie de sa vie à Java qui exerçait une sorte de suzeraineté sur les régions maritimes du pays, restaure la monarchie et installe sa capitale près du Grand Lac (Tonlé Sap), à proxilmité du site d'Angkor.
Il instaure le culte du Dieu-roi, maître et maître d'oeuvre du pays, et en particulier de l'irrigation, base de l'économie du pays.
Ses successeurs vont poursuivre son oeuvre et développer Ankor, la capitale.
Grand bâtisseur, Ràjendravarman (944-968) construit Bantéay Srei et lance des opérations militaires contre le Champa.
Les règnes de Sùryavarman I° (1002-1050), premier grand souverain bouddhiste, et de Sùryavarman II (1113-1144...), voient l'apogée de la puissance de l'empire angkorien, qui s'étend sur le Siam, atteint la Birmanie, la péninsule malaise, et qui lance ses troupes sur le Champa, le Dai Viêt et contre les Môns.
Puissance éphémère cependant, puisqu'elle n''est pas fondée sur l'occupation militaire et l'adminsitration directe, le roi khmer se contentant de faire reconnaître sa suzeraineté et d'installer des gouverneurs locaux.
Ainsi, dès 1177, les Chams relèvent la tête et mettent à sac Angkor. Il faudra quatre ans au futur Jayavarman VII pour les chasser et restaurer la monarchie qui va avec lui briller de ses derniers feux.
Le "roi lépreux" qui règne de 1181 à 1218, s'est converti au bouddhisme. On lui doit le Bayon. il va restaurer les gloires passées et se venger du Champa, annexé à l'empire de 1203 à 1226.
A partir du XIV° siècle, la menace siamoise se précise contre l'empire angkorien avec la fondation en 1350 du royaume Ayuthia. Celui-ci s'étend aux dépens de l'empire khmer, affaibli et dont la décadence s'amorce. Les hostilités incessantes tournent à l'avantage des Siamois qui s'emparent d'Angkor en 1431, la pîllent et emmènent ses habitants en captivité. trop exposée à l'envahisseur, la prestigieuse capitale est abandonnée l'année suivante.
En 1434, la Cour s'installe aux "Quatre Bras", près de l'actuelle Phom Penh.