La Malaisie rouvre ses portes aux travailleurs cambodgiens
AKP Phnom Penh, 11 mars 2005 --
L'ouverture de la Malaisie aux travailleurs cambodgiens, suspendue en août dernier, a repris depuis la semaine dernière, a indiqué Cambodge Soir. Mercredi douze femmes ont pu partir par l'intermédiaire de la compagnie Philimore Cambodia, qui place des employées de maison. "Le gouvernement malaisien veut dorénavant travailler à partir d'une immigration légale. La Malaisie demande aux immigrés de rentrer chez eux pour s'y voir délivrer des visas de travail", explique Chhour Vichet, directeur de Philimore Cambodia. Il y aurait plus d'un million de clandestins en Malaisie, dont une large majorité d'Indonésiens. Le nombre de Cambodgiens se situerait entre 10 000 et 20 000.
Philimore Cambodia, créé en 1998 et avalisé par le ministère des Affaires sociales en 2002, prévoit d'envoyer dorénavant au moins 200 employées par mois dans la péninsule. "Afin qu'elles puissent travailler légalement, elles doivent disposer d'une carte de travail, d'un passeport et d'un visa, explique Chhour Vichet. En cas de mauvais traitements chez leurs employeurs elles pourront porter plainte par l'intermédiaire de la compagnie et du gouvernement cambodgien." Une visite médicale est prévue, qui écarte impitoyablement toutes celles souffrant de la syphilis et du sida. Avant de partir, une formation de trois mois est prévue pour se familiariser à l'anglais et au maniement des instruments ménagers. Les contrats de travail, renouvelables, sont prévus pour deux ans et fixent un salaire de 120 dollars mensuels (tout dernièrement, il a été monté à 130dollars. Les plus expérimentées peuvent gagner 145 dollars). Tous les frais administratifs, avancés par l'entreprise, sont ensuite déduits des salaires. "Le ministère nous parraine, nous travaillons pour lui et réduisons ainsi la pauvreté des citoyens", affirme Chhour Vichet, qui entend bien se distinguer des réseaux qui envoyaient auparavant illégalement des travailleurs en Malaisie. Le ministère de l'Emploi n'a quant à lui pas désiré faire de commentaires.-- AKP