Le SRAS peut se transmettre dans l'avion
Une étude montre que le Syndrome respiratoire aigu sévère se transmet dans un avion quand les symptômes de la maladie sont déjà développés. D'où l'importance de pouvoir la détecter le plus rapidement possible.
L'aviation, dont on a célébré jeudi le centenaire, rapproche les gens et, par conséquent, contribue à propager certains virus, comme celui de la pneumonie atypique. "La transmission du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère, NDLR) peut se produire dans un avion quand les personnes infectées voyagent pendant la phase symptomatique de la maladie". Ce sont des chercheurs du Programme international sur les maladies contagieuses émergentes des Centres de contrôle et de prévention des maladie (CDC), à Nonthaburi, en Thaïlande, qui l'affirment dans le New England Journal of Medecine.
Le défi de la détection
Les scientifiques ont interrogé les passagers et les équipages ayant voyagé sur trois vols qui ont transporté des personnes infectées par le SRAS. Dans un des avions, 22 personnes sur 119 ont été infectées. "La transmission de la maladie était liée à la proximité physique avec la personne infectée, 8 personnes sur les 23 assises dans les trois rangées devant elle ayant été infectées", précise l'étude.
Dans un autre avion transportant quatre personnes ayant développé les symptômes de la maladie, seule une autre personne a été contaminée. A l'inverse, "aucune maladie n'a été enregistrée parmi les passagers voyageant dans l'avion qui transportait une personne qui n'avait pas encore développé les symptômes du SRAS", expliquent les chercheurs.
Cette étude "explique probablement pourquoi aucune transmission n'a été identifiée chez des patients qui n'avaient pas encore développé les symptômes et pourquoi dans la plupart des cas la transmission s'est produite dans les hôpitaux", soulignent Donald Low et Allison McGeer, chercheurs à Toronto, dans un article commentant l'étude dans la même revue. "Il n'est pas difficile de contrôler la maladie une fois qu'on l'a détectée", ajoutent-ils. "Si le SRAS revient, le plus grand défi restera la détection rapide de l'apparition" de l'épidémie.