Thaïlande - Cambodge Rang: Administrateur
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| Sujet: S21, la machine de mort khmère rouge -18 avril 2005 - TV Ven 15 Avr - 19:58 | |
| LUNDI 18 AVRIL Mémoire vivante Confrontation des bourreaux et des victimes du régime des Khmers rouges sous Pol Pot. S21, la machine de mort khmère rouge, Arte, 22 h 15. En 1970, un coup d’État a lieu au Cambodge. La guerre civile éclate et fait près de 600 000 morts. Le 17 avril 1975, les Khmers rouges accèdent au pouvoir sous la direction de Pol Pot. C’est le début d’un long génocide qui fera deux millions de morts. Les populations sont déplacées, les écoles fermées et la religion interdite. Puis la famine fait rage en même temps qu’un régime de terreur, qui exécute et torture à tout va. Le réalisateur d’origine cambodgienne, Rithy Panh, se rend dans un ancien camp d’extermination à Phnom Penh, le S21, aujourd’hui transformé en musée du Génocide. Là, il entreprend de confronter les victimes rescapées du génocide aux anciens gardiens des camps. Si le dialogue qui s’installe est hautement douloureux, il semble posséder des vertus curatives. Les bourreaux reproduisent les gestes et décrivent le fonctionnement du camp. Face à eux, Heng Nath, un peintre qui doit sa survie aux portraits faits de Pol Pot, essaie de comprendre leur attitude inhumaine. La présence des archives, des aveux au recensement des morts, mais aussi les photos d’hommes et de femmes prisonniers viennent raviver la mémoire des « bourreaux ». Ils expliquent la puissance de l’endoctrinement du régime. Alors âgés de 14 à 20 ans, ils étaient envoyés dans des quartiers de rééducation dans le seul but de mater « l’ennemi ». Le réalisateur amorce un magnifique travail de mémoire qui ne fait que commencer. Les responsables du génocide n’ont pas encore été jugés. Pol Pot est mort d’une maladie en 1998. Reste deux hauts dirigeants prisonniers, le chef militaire Ta Mok et le directeur du camp S21, Douch. Ils devraient être jugés dans le cadre d’un procès international pour les faits commis entre 1975 et 1979. | |
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