Pharmacie - Les laboratoires locaux encouragés
25-10-2005
Cambodge Soir - Comme chaque année, le ministère de la Santé lance un appel d’offres pour renouveler le stock de médicaments des hôpitaux du pays. Cette fois-ci, il a décidé de favoriser les entreprises pharmaceutiques locales en leur réservant une enveloppe de deux millions de dollars, l’équivalent d’un cinquième de la commande totale annuelle qu’il passe. Chheng Eing Tech, président d’une association regroupant quatre des six entreprises pharmaceutiques cambodgiennes, se réjouit de cette mesure d’encouragement, rappelant qu’auparavant, les entreprises locales devaient se partager une commande qui s’élevait à seulement 760 000 dollars.
“Si le ministère continue les années suivantes à nous offrir une telle part du marché, nous pourrons alors envisager d’améliorer notre production et recruter encore davantage”, anticipe le président de l’association, précisant que les quatre compagnies emploient à l’heure actuelle quelque trois cents personnes.
Nuth Sokhom, ministre de la Santé, lui donne raison, affichant sa détermination à soutenir et stimuler la production locale. “Si la population consomme davantage de médicaments cambodgiens, elle se détournera peu à peu des médicaments de contrebande”, prédit le ministre.
Selon Chheng Eing Tech, les laboratoires nationaux sont capables de produire deux cents types de préparations pharmaceutiques, la plupart sous forme de comprimés. “Nos produits sont de qualité et mis sur le marché à un prix raisonnable; mais nous ne pouvons pas encore nous diversifier plus, faute d’équipements adéquats”, regrette-t-il, saisissant l’occasion pour lancer un appel au gouvernement : “Les taxes qui frappent le matériel que nous importons, nécessaire dans la chaîne de production, sont très élevées. Il faudrait plutôt revoir à la hausse les taxes auxquelles sont soumis les médicaments importés, si ceux-ci sont déjà fabriqués au Cambodge”, suggère-t-il.
Chheang Bopha