Un membre du Comité demande à Hun Sen de mettre de l'ordre, en l'absence du prince Ranariddh
27-04-2006
Cambodge Soir - Alors que le prince Ranariddh, président du Comité national olympique du Cambodge (CNOC) est toujours à l'étranger, Meas Sarin, un des membres du CNOC, a demandé la semaine dernière au Premier ministre Hun Sen d’intervenir pour que soient définies avec précision les fonctions de chacun des membres du comité exécutif de cette institution qui chapeaute le monde sportif du royaume.
“Depuis la nomination du prince Ranariddh à la présidence du CNOC, nous n’avons encore jamais organisé de réunion pour déterminer la position des membres du Comité exécutif”, explique Meas Sarin, également conseiller de Hun Sen pour les affaires sportives. “Jusqu'à présent, on ne sait pas qui est secrétaire général, qui est trésorier ou secrétaire”, ajoute-t-il.
Cette demande d’intervention du Premier ministre dans les affaires du CNOC augure-t-elle d’un changement de président? Nul ne saurait le dire. Certains comme Hem Thon, secrétaire général de la Fédération de natation, considère que la présence du prince Ranariddh à la tête du CNOC est “intéressante”. “Le prince s’est engagé à soutenir financièrement le fonctionnement de toutes les fédérations sportives ainsi que les dépenses d’équipement”, remarque Hem Thon, selon qui le prince a respecté “un peu” ses engagements vis-à-vis de sa fédération. D’autres responsables du monde sportif jugent l’action du prince différemment. Certains pensent que l’argent réuni par Hun Sen auprès de donateurs pour aider le CNOC a plutôt profité au club de football Khémara, le club du prince Ranariddh.
Selon un responsable administratif du CNOC, le ministère de l'Economie et des finances vient de faire un audit pour savoir comment ont été utilisés les 830 000 dollars réunis par le chef du gouvernement pour le CNOC.
Après l’accord de gouvernement signé en 2004 par le Funcinpec et le PPC, Hun Sen avait soutenu la candidature du prince Ranariddh au poste de président du CNOC. En début d’année le ton a brutalement monté entre le chef du gouvernement et le président du Funcinpec, qui a démissionné de son poste de président de l’Assemblée nationale. Dans la liste des griefs formulés par Hun Sen à l’encontre du prince Ranariddh, certains avaient trait à sa gestion du domaine sportif.
Nhim Sophal