Gels des adoptions: M. Muselier juge "regrettable" l'absence de
régime transitoire
16/02 19:55 Le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères Renaud
Muselier a jugé mercredi "regrettable" que les pays qui ont gelé ou
durci les procédures d'adoption de leurs enfants par des étrangers -
Roumanie, Madagascar, Viet Nam- "n'aient pas pu mettre en place de
régime transitoire".
"Cette lacune conduit à des situations de détresse profonde, immense,
pour les parents qui bien souvent ont déjà procédé à l'apparentement
(ndlr: la rencontre avec l'enfant)", a-t-il estimé, en recevant au
quai d'Orsay onze familles qui ont récemment adopté un enfant
cambodgien.
"Nous essayons avec chaque pays d'examiner, si ce n'est la reprise
des adoptions, du moins des régimes transitoires acceptables pour
tous", a-t-il ajouté.
"Sur les 5.000 adoptions prononcées en France en 2003 et 2004,
environ 4.000 sont effectuées à l'étranger et nous avons en
souffrance 23.000 familles qui sont en cours de procédure", a rappelé
M. Muselier.
En 2003, Madagascar était par ordre d'importance le 4e pays d'origine
des enfants adoptés en France (325 visas accordés) et le Vietnam
arrivait en septième position (234), selon la Mission de l'adoption
internationale (MAI).
Les trois premiers pays d'origine étaient Haiti (542), la Chine (360)
et la Russie (333), selon la MAI, qui dépend du quai d'Orsay.
Quant au Cambodge, Paris a décidé en juillet 2003 la suspension des
adoptions d'enfants cambodgiens par des Français en raison de
certaines dérives.
A cette date, les onze familles reçues mercredi s'étaient déjà vu
attribuées un enfant mais avait vu leur dossier bloqué.
"L'intervention en leur faveur a été dictée par des raisons
humanitaires. D'ici là aucune situation particulière ne saurait être
étudiée", a estimé M. Muselier, qui estime à "deux, trois ans" le
délai de reprise des adoptions avec le Cambodge.