Objectif riz : un milliard de dollars à l'exportation

Objectif riz : un milliard de dollars à l'exportation


D'après Truong Thanh Phong, président de l'Association des vivres vietnamiennes, au 15 avril, environ 1,2 million de tonnes de riz provenant des contrats signés en 2005, ont été exportées.

Cela représente une croissance de 13 % en quantité et de 42 % en valeur, comparativement à la même période de l'année précédente. La compagnie générale des vivres méridionales joue le rôle principal pour les exportations de ce produit vietnamien. Elle représente 58 % du volume total national. Cette entreprise prévoit d'exporter vers fin du mois d'avril, environ 900.000 tonnes des 1,5 million de tonnes prévues par les contrats signés. "On est entré dans la 17e année d'exportation du riz vietnamien à l'étranger", a souligné Truong Thanh Phong.
Au cours des 16 dernières années (de 1989 à 2004), plus de 45,1 millions de tonnes de riz vietnamien ont été exportées pour 10,77 milliards de dollars. Le Vietnam s'est maintenu durant 13 années consécutives, à la 2e place des pays exportateurs au monde et la 3e place, depuis trois ans (après la Thaïlande et l'Inde). L'autosuffisance alimentaire et vivrière est garantie, permettant la stabilisation du prix sur le marché national. Malgré les fléaux naturels, presque annuels, la production vivrière a connu une croissance régulière de 5 %. Partant des résultats obtenus, le vice-Premier ministre Nguyên Tân Dung, lors d'une récente réunion, a réitéré l'objectif d'exporter environ 3,8 millions de tonnes pour un milliard de dollars d'ici à la fin de cette année.

Des difficultés à combler
Les exportateurs nationaux de ce produit se heurtent pour la première fois à la limite de crédits préconisés par les banques (soit la réduction d'un quart). Bon nombre d'entreprises exportatrices de riz ont dû vendre leurs produits à un prix inférieur à 10-15 dollars la tonne par rapport à la Thaïlande. La gestion de la qualité des variétés rizicoles ainsi que celle du label des produits pour l'exportation laisse encore à désirer. Afin d'atteindre l'objectif de cette année, une série de mesures énergiques a été avancée, dont la mise en service de 3 centres de produits agricoles à Hâu Thanh Dông (province de Long An), Phu Cuong (province de Tiên Giang) et Thanh Binh (Dông Thap). Il s'agit du modèle estimé le plus rentable, tant pour les paysans que pour les entreprises. Environ une centaine de marchés et de centres de produits agricoles stratégiques devrait être construit, dans l'ensemble du delta du Mékong. "Il est impératif d'aménager les régions spécialisées dans la culture du riz pour l'exportation, dans le delta du Mékong, ainsi qu'au Centre et que sur le delta du fleuve Rouge, au Nord", a argumenté M.Phong. De plus, une attention particulière devra être prêtée à la rénovation, à la construction des infrastructures dont la construction des silos, des ports et des routes, l'amélioration de moyens d'acheminement et de capacité concurrentielle du riz "de fabrication vietnamienne". La question de l'intensification de la publicité des labels du riz vietnamien se pose comme un impératif.