Les dix jours de méditation du Meak Bochea se terminent aujourd’hui
13-02-2006
Cambodge Soir - Le cycle de dix jours d’ascèse et de méditation bouddhique de plus de 500 bonzes et 1800 diacres (personnes âgées attachées au service de la pagode) dans l’enceinte d’Angkor Thom prend fin aujourd’hui, jour de Meak Bochea marquant l’annonce du Bouddha à ses disciples de sa mort prochaine. C’est la neuvième fois que cet événement organisé à l’initiative du Vénérable Tep Vong, chef suprême de l’ordre Mohanikay, se déroule à Siem Reap. Selon le moine Tes Sophann, le nombre de participants était largement plus élevé que les années précédentes.
En général, ces pratiques cultuelles se déroulent retirées dans les bois, mais peuvent être, comme ici, organisées devant les temples, afin d’exposer son âme aux ancêtres disparus. Les moines et les laïcs entendaient, selon Tes Sophann, marquer leur respect pour le Bouddha et dédier leurs prières aux anciens, aux personnes décédées sous les Khmers rouges, aux victimes du tsunami de décembre 2004, et surtout à la paix et à la solidarité au Cambodge. Durant ces dix jours, les participants devaient faire preuve de piété durant au moins dix heures quotidiennes.
Venu du district de Prasat Bakong, dans la province de Siem Reap, le bonze Rith Run affirme que ces journées de méditation apportent du bonheur, en chassant la colère de l’esprit. “Je suis âgée, je dois me conformer à la discipline bouddhique pour que ma prochaine vie soit bonne et heureuse”, explique de son côté la diacre Sao Hœun.
Tuy Hoy, directeur des cultes pour la province de Siem Reap, relève que, par-delà son aspect religieux, un tel événement peut également susciter un intérêt pour le tourisme. D’après le comité organisateur, plus de deux millions de riels ont été dépensés par jour pour nourrir l’ensemble des fidèles. Les autorités avaient également mis à disposition des toilettes, et fourni l’encadrement de sécurité, afin de s’assurer du bon déroulement de ces dix jours.
UC