1er mai : Appel de Hun Sèn à respecter le Code du travail

1er mai : Appel de Samdech Hun Sèn à respecter le Code du travail



AKP Phnom Penh, 27 avril 2006 --



Le Premier ministre Hun Sèn a appelé les citoyens et les associations à faire du 1er mai une journée d'union et de concertation autour de la question du travail.



Le Chef du gouvernement royal les a aussi encouragés à réfléchir ensemble ce jour-là au respect du code du travail et à l'amélioration de la qualité, de la production afin de développer et de rehausser les conditions de vie de la population, lit-on une circulaire parue la semaine dernière.



Les patrons et les salariés sont également encouragés à partager un repas ou une sortie ensemble, ce qui permet d'améliorer leurs relations.



Samdech Hun Sèn s'est en outre réjoui du rôle croissant joué par certaines institutions telles que la Commission du Conseil du travail et le Conseil d'arbitrage.--AKP

Fête internationale de Travail: Message de Samdech Hun Sèn à ses compatriotes



AKP Phnom Penh, 28 avril 2006 --



A l’occasion de la Fête internationale de Travail (1er mai), Samdech Hun Sèn, chef du gouvernement royal du Cambodge, a adressé un message formulant des meilleurs vœux et de succès à tous ses compatriotes, en particulier aux travailleurs et travailleuses, et à tous les employés et employeurs dans le pays.



Le message signé le 20 avril dit :

« Créée en 1886, la Journée de la Fête internationale de Travail (1er mai), un événement historique du mouvement des travailleurs internationaux, avait pour but d’améliorer les conditions de travail et de vie des travailleurs et des citoyens. Dans le Royaume du Cambodge, la Journée internationale de Travail (1er mai) avait été célébrée chaque année et notamment depuis la libération du pays du régime génocidaire, le 7 janvier 1979. Le gouvernement royal du Cambodge a fixé le 1er mai comme une fête de travail des travailleurs cambodgiens et aussi comme un congé pour tous les ouvriers, les employés et les fonctionnaires de l’Etat.



La stratégie triangulaire, poursuit le message, appliquée par le gouvernement royal du Cambodge pendant la période du 2ème mandat de l’Assemblée nationale, a changé la nouvelle image du pays et a transformé ce dernier victime d’une guerre prolongée, du conflit interne et d’instabilité en un pays pleinement en paix, en sécurité et en développement. Ce succès, lié étroitement aux sacrifices et à la ferme détermination du peuple cambodgien pour surmonter tous les obstacles, bénéficiait de la confiance des milieux national et international favorisant ainsi l’afflux des investissements et des touristes étrangers dans le pays, deux facteurs importants qui faisaient augmenter le nombre d'emplois pour les travailleurs cambodgiens et qui contribuaient à la réduction de la pauvreté du peuple cambodgien.



Le Royaume du Cambodge a appliqué et applique la défense des droits et des intérêts légaux des ouvriers, des employés et des employeurs en basant sur le respect du Code de Travail, de la convention internationale de Travail, lesquels ont été ratifiés et appliqués successivement avec succès. Et, récemment, le Cambodge a ratifié une autre Convention No 182 sur la lutte contre la forme très lourde du travail des enfants.



"La stratégie rectangulaire" pour un accroissement du nombre d'emplois, pour l'équité et l'efficacité au Cambodge est un outil important pour soutenir la mise en application du programme politique du gouvernement royal durant la période du 3ème mandat de l'Assemblée nationale.



En 2004, plusieurs soucis concernant la candidature du Cambodge comme membre de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) et la fin du quota d'exportation des produits de confection vers les Etats-Unis en 2005 ont émergé. Des opinions nationales et internationales ont conclu qu'en 2005-2006, le rythme de la confection au Cambodge pourrait se dégrader car le pays devrait faire face à des pays qui sont plus favorables quant à la possession de matières premières, de ressources humaines, de voies de communications, les différents services bon marché, ce qui cause donc la chute de commandes d'achat au Cambodge, la fermeture des usines, le chômage sans précédent des ouvriers et des employés provoquant enfin une crise sociale dans le pays.



Cependant, le gouvernement royal du Cambodge était prêt pour résoudre ces problèmes et pour en conjurer les mauvaises conséquences en mettant à exécution certaines mesures nécessaires dont le développement du secteur touristique, du domaine agricole et agro-industriel, des voies de communications et la création des zones économiques, tout en considérant le secteur privé comme une force motrice qui favorisait le développement économique du pays et la création des emplois.



Le gouvernement royal du Cambodge soutient énergiquement le projet d'amélioration des usines au Cambodge et celui de résolution des conflits de travail dans le pays, et je profite de cette occasion pour apprécier les Etats-Unis pour la poursuite de leur aide à la mission au Cambodge de l'Organisation internationale de Travail (ILO), encore 3 ans de 2005 à 2008, a précisé dans le message Samdech Hun Sèn qui a cité les importants événements et réalisations qui ont été enregistrés au cours des années passées dont :



- La signature du traité complémentaire entre le Royaume du Cambodge et la République socialiste du Vietnam sur la délimitation de la frontière commune qui constitue une expérience pour parvenir à résoudre le problème frontalier avec d'autres pays voisins, la Thaïlande et le Laos, contribuant à transformer cette frontière en une frontière de paix, de coopération et de développement.



- Le succès des élections sénatoriales (deuxième législature) en 2006 qui constitue aussi une fierté suprême pour le Cambodge, car, il a pu financer lui-même la tenue des élections tout dans une atmosphère de sécurité bien maintenue.



- Le processus de réconciliation de tous les politiciens khmers pour l'édification nationale dans le cadre de la compétence de chacun, bénéficiant ainsi d'une appréciation des opinions nationale et internationale qui jugeaient que le Cambodge s'avançait à pas ferme sur la voie de respect des droits de l'Homme et de la démocratie.



- Les amendements de l'article 90 (nouveau) de la Constitution, changeant la majorité des deux tiers de vote de confiance au gouvernement à la majorité absolue (50%+1) qui peuvent prévenir une crise de blocage politique aux prochaines élections générales en 2008 et dont les conséquences ont bloqué et interrompu plusieurs années le courant des investissements et le développement du pays au cours des derniers mandats.



- La décision des pays donateurs d'une aide de 601 millions de dollars pour cette année fiscale 2006, alors que la proposition du Cambodge n'est que 513 millions de dollars, ce qui explique clairement la confiance de ces pays donateurs en politique de réforme dans tous les domaines menée par le gouvernement royal du Cambodge, notamment dans la bonne gouvernance.



Profitant de cette occasion, je tiens à remercier profondément tous les investisseurs qui ont investi ou investissent leurs capitaux au Cambodge. Ces investissements contribuent à offrir des emplois au peuple cambodgien, à apporter les nouvelles technologie et techniques, les nouvelles expériences et connaissances, tous sont les facteurs importants pour le développement de l'économie nationale.



Le gouvernement royal du Cambodge tient à apprécier hautement tous les ouvriers, employés, employeurs et travailleurs qui travaillent dans les usines, entreprises, chantiers, fermes et établissements d'exploitation pour résoudre le problème de leurs conditions de vie contribuant à réduire leur pauvreté et celle de leur famille, en participant grandement au développement de l'économie nationale.



Je teins également à féliciter les organismes syndicaux, les Organisations non-gouvernementales et les Organisations internationales qui participent activement, avec les ministères et les institutions concernées, à renforcer l'application de la loi, assurant le droit légal des parties et développant les conditions de travail au Cambodge conformément à la tendance commune vers le standard international de travail, a dit Samdech Hun Sèn dans son message. -- AKP

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Les revendications salariales au premier plan : 5/1/2006 Source Cambodge Soir
Le Syndicat indépendant des ouvriers du royaume du Cambodge (Siorc), essentiellement implanté dans l'industrie de la confection textile, entend rassembler aujourd'hui, avec l'Association des enseignants indépendants du Cambodge et un autre syndicat ...


http://www.cambodiapolitics.org/news_06/cambodge_soir_06/cs_06_05/1_cs4.pdf

Manifestations du 1er mai : 5/1/2006 Source 2.dw-world.de
Au Cambodge la police a dissous un rassemblement à Pnom Penh, la capitale. Un syndicaliste renommé, Chea Mony a été brièvement détenu. A Dhaka, la capitale du Bangladesh, ce sont surtout les ouvriers du textile qui se sont mobilisés pour exiger de meilleures conditions de travail. Les défilés ont été annulés au Sri Lanka par crainte d’attentats. En Allemagne les manifestations du 1er mai ont pour thème cette année « Dignité et justice ».

http://www2.dw-world.de/french/nachrichten/3.173485.1.html

1er Mai-Un succès relatif pour les syndicats malgré l’interpellation du leader Chea Mony *

02-05-2006
Cambodge Soir - Les ouvriers auront finalement fêté leur 1er mai dans la rue et en brandissant leurs revendications, imprimées sur la toile de moult banderoles. Bravant l'interdiction de la municipalité, les ouvriers et leurs représentants syndicaux ont répondu à l'appel lancé par le Siorc (Syndicat indépendant des ouvriers du royaume du Cambodge), l'Association indépendante des enseignants du Cambodge (AIEC) et un autre syndicat ouvrier de la confection textile, le CCAWDU (Coalition of Cambodia Apparel of Workers Democrat Union). Avant l'aube, ils se sont présentés aux portes de Phnom Penh qu'ils n'ont pu bien souvent franchir, accueillis par d'imperméables barrages policiers

L'incertitude des premières heures

“Très vite, la stratégie adoptée fut de se disperser en petits groupes afin de ne pas attirer l'attention des forces de l'ordre”, précisait hier Rong Chhun, président de l'AIEC, attendant devant le siège du Siorc le signal de départ d'une manifestation qui s'annonçait alors réduite à la portion congrue. A ce point de ralliement, quelque 500 uvriers de 70 usines patientaient, déjà armés des indispensables calicots de rigueur en cette journée internationale du travail et de photos agrandies de leur héros Chea Vichea -ancien président du Siorc assassiné en janvier 2004 - à la tête de dizaines de milliers de manifestants. Pour éviter toute confusion, chaque banderole a été estampillée du tampon rouge du Siorc. L'épisode des arrestations survenues suite à une pancarte jugée insultante envers le gouvernement et saisie à l'occasion de la Journée des droits de l'Homme célébrée au Stade olympique reste présent dans les mémoires.

Le leader politique Sam Rainsy, suivi peu après du militant des droits de l’Homme Kem Sokha, se sont joints à cette foule. Le premier l'a haranguée, dénonçant “le mépris du gouvernement pour les ouvriers” qui auraient dû, selon lui, recevoir l'autorisation de marcher vers l'Assemblée nationale comme ils le demandaient. Le second a estimé que le gouvernement avait dévoilé “sa faiblesse politique” en ayant refusé ce droit aux ouvriers.

C'est alors que le bruit de l'interpellation de Chea Mony, président du Siorc, a circulé. Le frère de Chea Vichea, qui avait pris la tête d'un groupe composé de plusieurs centaines d'ouvriers, marchait sur le boulevard de la Confédération de Russie quand il a été arrêté puis mené au commissariat de police de Russey Kéo. Il sera retenu deux heures durant. “Les policiers m'ont accusé de troubler l'ordre public, et ont pris mes empreintes digitales. Ils m'ont demandé quel parcours comptions-nous suivre. Je leur ai dit que nous irions au wat Langka, là où mon frère a été assassiné, pour nous y recueillir”, rapportait-il hier.


Quelques coups de fil de Sam Rainsy, et un cortège qui s'ébranle

Sam Rainsy avait entretemps rejoint les ouvriers bloqués à un barrage dressé sur le bd de Pochentong, au-delà duquel s'égrènent une multitude d'usines de confection textile. Quelque soixante policiers, boucliers et matraques électriques bien en main, faisaient obstacle au passage d'une masse d'ouvriers pourtant bien décidés à rejoindre leurs collègues au siège du Siorc. La majorité ne réussira pas à franchir le barrage mais aura droit à des discours de Sam Rainsy et Kem Sokha, qui les ont rejoints. C'est là que le premier a décidé d'appeler le ministre de l’Intérieur Sar Kheng. “Je lui ai expliqué que le 1er mai était une journée importante et que nous voulions former un cortège pacifique. Comme il se trouve actuellement à l'étranger, il m'a dit de demander aux responsables syndicaux de discuter avec les policiers. Je me suis porté garant pour que la circulation ne soit pas perturbée et j'ai répercuté les informations aux policiers. En vain”, raconte Sam Rainsy, qui choisit alors de regagner à pied le siège du Siorc, situé non loin de l'ancienne ambassade américaine, accompagné d'une trentaine d'ouvriers qui sont parvenus à se faufiler.

Finalement, au siège du Siorc, la nouvelle se répand que la marche pourra avoir lieu. Les militants se ressaisissent, et les représentants syndicaux défilent au micro. Une petite heure plus tard, en fin de matinée, Sam Rainsy a rejoint le centre de Phnom Penh au terme d'une longue marche sous un soleil de plomb et le cortège s'ébranle, sous le regard de forces de l'ordre passives et en nombre limité.

Trois groupes se rejoignent devant le kiosque à journaux où Chea Vichea est tombé en 2004, menés par le Siorc, le président du CCAWDU et Sam Rainsy. Ce dernier explique devant un cortège qui ne cesse de grossir vouloir rendre hommage à Chea Vichea, “celui qui a initié dans le pays les manifestations de rue pacifiques dans le but de défendre les intérêts des ouvriers”. Des gerbes de fleurs sont déposées dans un grand brouhaha et des baguettes d'encens brûlées. Dans l'enthousiasme général, la foule tente de marcher vers l'Assemblée nationale et se heurte à un barrage policier dissuasif. Rong Chhun les interpelle : “Ne frappez pas les ouvrières car certaines d'entre elles sont vos petites amies!” Et d'un seul homme, les manifestants se rabattent sur le monument de l'Indépendance.

“Les policiers n'auraient pas dû nous barrer le chemin. On a déjà perdu beaucoup de manifestants en cours de route. On a alors pris d'assaut le monument de l'indépendance”, raconte Sam Rainsy, qui saisit l'opportunité de ce monument symbolique. “Nous avons obtenu l'indépendance des colonialistes français, il nous faut aujourd'hui l'obtenir du colonialisme économique, des hommes d'affaires véreux qui nous exploitent!” Les policiers laissent finalement la voie libre vers midi. Suite à un autre coup de fil passé par Sam Rainsy à Sar Kheng ou bien, comme il le dit après-coup en souriant, parce que “nos micros et slogans ont importuné Hun Sen sous les fenêtres duquel nous étions”? Les mêmes revendications sont exprimées, cette fois-ci devant l'Assemblée nationale, la destination finale souhaitée par les organisateurs de la manifestation.


Meilleurs salaires et réduction de la semaine de travail

Les revendications d'un événement à l'autre organisés hier matin ne différaient guère. Comme annoncé de longue date, les syndicats, rejoints par Sam Rainsy et Kem Sokha, ont demandé une augmentation du salaire mensuel minimum à 80 dollars pour les ouvriers et 100 dollars pour les fonctionnaires, une réduction du temps hebdomadaire de travail de 48 à 44 heures. La réclamation d'une baisse du prix du pétrole est venue se rajouter à ces dernières, et a permis ainsi de rallier à la cause des ouvriers les motodops et autres badauds qui se trouvaient sur leur chemin.


Un succès en demi-teinte?

La Commission des droits de l'Homme des Nations unies se disait hier satisfaite que “la manifestation ait été finalement autorisée à se tenir de manière pacifique”, ce malgré le fait que la marche n'ait pas été autorisée dans sa forme initiale. Mais le dénouement auquel ont donné lieu les rebondissements d'hier matin laisse croire qu'une porte a été ouverte à l'avenir pour l'expression de ces droits. Un sentiment partagé par l'observateur de la vie politique Lao Mong Hay. “Je crois qu'en premier lieu, on n'aurait pas dû interdire cette manifestation. C'était comme si Phnom Penh était en état de siège avec l'importante ceinture de sécurité déployée. Mais la détermination des manifestants a payé, et c'est une victoire pour eux.” Pour Chea Mony, “il s'agit d'un succès dans ce contexte, même si les nombreux barrages nous ont fait perdre beaucoup de manifestants”. Le président du Siorc avait prévu au départ plus de 10 000 ouvriers à ce rendez-vous mais ils n'auront pu être qu'un peu plus d'un millier. “En jouant ce jeu, les autorités perdent en crédibilité”, estime-t-il.

Sam Rainsy se dit également “assez content”, au terme d'une “matinée très mouvementée”. “Je pense que “les autorités on compris et cela devrait mieux se passer l'an prochain.” Certains observateurs jugeaient hier qu'il s'était approprié l'événement, d'autres qu'il avait repris son rôle d'opposant.

LD, NS et SG

Huit cent ouvriers empêchés de manifester à Stoeung Meanchey : 5/2/2006 Source Cambodge Soir

Une foule de huit cents ouvriers qui travaillent dans les usines de confection textile bordant la route Veng Sreng et qui voulaient rejoindre le centre ville de la capitale pour participer aux manifestations du 1er mai ont été bloqués puis dispersés hier matin

http://www.cambodiapolitics.org/news_06/cambodge_soir_06/cs_06_05/2_cs1.pdf

Droit du travail: quelles améliorations? : 5/2/2006 Source Cambodge Soir

Alors que plusieurs centaines d'ouvriers avaient répondu à l'invitation des organisations syndicales pour marquer le 1er mai, le Comité d'action pour la défense des droits de l'Homme, qui regroupe une vingtaine d'ONG, avait invité au théâtre Chenla

http://www.cambodiapolitics.org/news_06/cambodge_soir_06/cs_06_05/2_cs3.pdf