Un journaliste français retenu et poursuivi au Cambodge

Un journaliste français retenu et poursuivi au Cambodge

Challenges.fr | 05.09.2006 | 18:50

PARIS (Reuters) - Daniel Lainé, journaliste français indépendant retenu au Cambodge depuis deux semaines, demande l'aide du gouvernement français en se disant victime d'une machination, annonce son entourage à Paris.

Daniel Lainé s'est fait retirer son passeport le 21 août dernier par la police cambodgienne. Selon sa version des faits, les policiers locaux lui reprochent un reportage tourné en 2002 et diffusé en 2003 sur TF1, concernant la prostitution et le tourisme sexuel au Cambodge.

Le journaliste affirme que les policiers exigent qu'il verse une somme de 125.000 dollars (environ 100.000 euros) à un autre Français résidant dans le pays, qui apparaissait de manière anonyme dans le reportage, en réparation de ce qu'ils considèrent comme un préjudice.

Ce Français juge que le reportage était mensonger et qu'il a porté atteinte à sa réputation ainsi qu'à celle du Cambodge. Il dispose d'une reconnaissance de dette de Daniel Lainé, signée selon ce dernier sous la contrainte.

Daniel Lainé estime que le Français qui l'accuse a monté le dossier de toutes pièces avec l'aide d'officiels cambodgiens.

A Paris, le Quai d'Orsay a dit "suivre le dossier de très près" et a expliqué à Reuters avoir fourni une assistance consulaire à Daniel Lainé. Le ministère des Affaires étrangères se refuse à commenter la procédure en cours à son encontre.

L'association Reporters sans frontières a apporté son soutien au journaliste. Une pétition de soutien a par ailleurs déjà recueilli près d'une centaine de signatures dans la profession en France.

Selon le Quai d'Orsay, une audience s'est tenue mardi devant un tribunal de Phnom Penh. Daniel Lainé, qui disait samedi à son entourage à Paris être contraint de se cacher, n'a pas été placé en détention, mais le dossier n'est pas débloqué.


© Challenges

Journaliste français retenu au Cambodge
Publié le 05/09 à 21:15

Un journaliste français indépendant, Daniel Lainé, est retenu au Cambodge depuis deux semaines



Daniel Lainé s'est fait retirer son passeport le 21 août dernier par la police cambodgienne.

Selon le journaliste, les policiers lui reprochent un reportage tourné en 2002 et diffusé en 2003 sur TF1sur le tourisme sexuel au Cambodge. Ils lui réclament 100.000 euros pour indemniser un autre Français résidant au Cambodge apparaissant dans le sujet.

Ce Français estime que le reportage était mensonger et qu'il a porté atteinte à sa réputation ainsi qu'à celle du Cambodge. Il dispose d'une reconnaissance de dette de Daniel Lainé, signée selon ce dernier sous la contrainte.

Daniel Lainé estime que le Français qui l'accuse a monté le dossier de toutes pièces avec l'aide d'officiels cambodgiens.

A Paris, le Quai d'Orsay a dit "suivre le dossier de très près" et a indiqué avoir fourni une assistance consulaire à Daniel Lainé. Le ministère des Affaires étrangères se refuse à commenter la procédure en cours à son encontre.

Reporters sans frontières a apporté son soutien au journaliste. Une pétition de soutien a par ailleurs déjà recueilli près d'une centaine de signatures dans la profession en France.

Selon le Quai d'Orsay, une audience s'est tenue mardi devant un tribunal de Phnom Penh. Daniel Lainé, qui disait samedi à son entourage à Paris être contraint de se cacher, n'a pas été placé en détention.


© 2005 France Télévisions Interactive

Plainte pour un reportage - Confrontation au tribunalentre le journaliste et l’expatrié


06-09-2006
Cambodge Soir - Une confrontation a été organisée hier matin au tribunal de Phnom Penh entre le reporter Daniel Lainé et Patrick Mercier, résident français au Cambodge, afin de tenter de trouver un terrain d'entente dans le différend les opposant. Suite à un reportage réalisé par le journaliste sur la prostitution en 2003, Patrick Mercier avait déposé plainte au tribunal de Phnom Penh pour diffamation et utilisation abusive de son image. “Je devais lui servir de guide, de ‘fixeur’ dans son reportage. Jamais je n'ai donné mon autorisation pour apparaître dans le film, qui représente en outre un tissu de mensonges”, assure Patrick Mercier pour justifier ses poursuites. Le journaliste, lui, atteste de son professionnalisme (plusieurs prix pour des reportages en Afrique et en Asie) et dit disposer en France d'une décharge signée par Patrick Mercier l'autorisant à le filmer.

La réunion dans le bureau du juge ne portait pas sur la plainte initiale du résident français, mais sur le document signé ultérieurement par le journaliste, par lequel il s'engageait à verser en dédommagement à Patrick Mercier la somme de 125 000 dollars. “Ce document ne saurait venir appuyer une décision de justice, vu que je l'ai signé sous la contrainte, signale Daniel Lainé. En France, dans une affaire similaire, on devrait se tourner vers la chaîne diffusant le document, et non pas demander une somme fixée arbitrairement au journaliste. Cela s'apparente à un véritable racket.” “Quelle contrainte?, rétorque Patrick Mercier. La seule contrainte, c'était ma plainte et la menace d'une action en justice, que Daniel Lainé semble craindre. J'attends de lui qu'il me verse l'argent promis pour abandonner toute poursuite.” Chaque partie étant restée campée hier sur ses arguments, et l'avocat de Daniel Lainé étant absent, une autre convocation au tribunal devrait suivre.

D'autre part, Daniel Lainé dit avoir de son côté déposé plainte en France début 2004, suite à la signature de ce document, pour “tentative d'extorsion de fonds”. Et le tribunal de Créteil (région parisienne) viendrait d'émettre une commission rogatoire pour recueillir plus d'informations sur cette affaire au Cambodge. Un comité de soutien au reporter a été également mis sur pied en France par Sophie Hamdad, journaliste dans l'émission 7 à 8 sur TF1, qui dénonce la confiscation du passeport de Daniel Lainé, “en grande détresse morale” selon ses termes, et réclame “que sa liberté lui soit rendue sans délai”.

Samuel Bartholin

Cambodge : l'appel au secours d'un journaliste français

Cambodge : Cambodge : l'appel au secours d'un journaliste français [Cliquez ici pour agrandir cette image] Retenu depuis deux semaines et menacé d'emprisonnement après un reportage sur le tourisme sexuel, Daniel Lainé en appelle aux autorités françaises et cambodgiennes. Ses proches diffusent une pétition signée par une centaine de personnalités de l'audiovisuel.

Créé le 06 septembre 2006
Mis à jour le 06 septembre 2006 à 09h41

"Depuis le 22 août 2006, Daniel Lainé est privé de liberté au Cambodge, son passeport lui a été confisqué, il ne peut sortir du territoire et est menacé d'emprisonnement". Le texte de la pétition diffusée par ses proches rappelle le sort de ce journaliste indépendant parti enquêter au Cambodge sur le tourisme sexuel.

La pétition a été signée par une centaine de personnalités de l'audiovisuel, notamment par les directeurs de l'information de i-Télévision, Bernard Zekri, de M6, Jérôme Bureau et des journalistes, producteurs ou présentateurs comme Emmanuel Chain, Nicolas Poincaré, Guy Lagache, Harry Roselmack, Anne-Sophie Lapix ou Tony Comiti.

Interdiction de quitter le territoire

"Pour lui rendre sa liberté, la police exige qu'il verse 125.000 USD" (environ 100.000 euros), poursuit le texte, "Il s'agit officiellement de réparer le préjudice qu'aurait causé un reportage de notre confrère sur le tourisme sexuel, diffusé sur TF1 en 2003".

Le reportage en question, réalisée au Cambodge en 2003, montrait un ressortissant français résidant au Cambodge, qui, malgré un visage flouté et une voix modifiée, a affirmé avoir été reconnu par sa famille lors de sa diffusion à la télévision. Un an plus tard, c'est lors d'un nouveau séjour au Cambodge, que Daniel Lainé, convoqué par le ministère cambodgien de l'Intérieur à la demande de ce résident français, a dû signer un document en langue Khmère l'engageant à verser 125.000 dollars de réparation de préjudices afin de pouvoir ressortir du pays. Depuis 2004, le journaliste était revenu à trois reprises au Cambodge pour y tourner un long-métrage sans y avoir été inquiété.

Daniel Lainé, né en 1949, lauréat du prestigieux World Press en 1991 est un ancien photographe de l'agence Gamma. Aujourd'hui indépendant, ses reportages télévisés ont été diffusés sur de nombreuses chaînes françaises et étrangères. La demande de versement exigée de Daniel Lainé "n'a aucune valeur juridique" selon Reporters sans Frontières qui a demandé dans un communiqué "que l'interdiction de quitter le territoire prise à l'encontre du journaliste soit levée".

Des prostituées, à Phnom Penh, le 24 mars 1999

mercredi 6 septembre 2006, 11h00

Un journaliste français retenu à Phnom-Penh: appel aux autorités françaises et cambodgiennes


PARIS (AFP) - Un journaliste français, Daniel Lainé, retenu au Cambodge depuis deux semaines et menacé d'emprisonnement à la suite d'un reportage sur le tourisme sexuel, en appelle aux autorités françaises et cambodgiennes, ont annoncé mardi ses proches qui diffusent une pétition signée par une centaine de personnalités de l'audiovisuel.
"Depuis le 22 août 2006, Daniel Lainé est privé de liberté au Cambodge, son passeport lui a été confisqué, il ne peut sortir du territoire et est menacé d'emprisonnement", selon le texte de la pétition, paraphée notammment par les directeurs de l'information de i-Télévision, Bernard Zekri, de M6, Jérôme Bureau et des journalistes, producteurs ou présentateurs comme Emmanuel Chain, Nicolas Poincaré, Guy Lagache, Harry Roselmack, Anne-Sophie Lapix ou Tony Comiti.

"Pour lui rendre sa liberté, la police exige qu'il verse 125.000 USD" (environ 100.000 euros), poursuit le texte, "Il s'agit officiellement de réparer le préjudice qu'aurait causé un reportage de notre confrère sur le tourisme sexuel, diffusé sur TF1 en 2003".

Daniel Lainé, né en 1949, lauréat du prestigieux World Press en 1991 est un ancien photographe de l'agence Gamma. Aujourd'hui indépendant, ses reportages télévisés ont été diffusés sur de nombreuses chaînes françaises et étrangères.

La demande de versement exigée de Daniel Lainé "n'a aucune valeur juridique" selon Reporters sans Frontières qui a demandé dans un communiqué "que l'interdiction de quitter le territoire prise à l'encontre du journaliste soit levée".

Le reportage en question, réalisée au Cambodge en 2003, montrait un ressortissant français résidant au Cambodge, qui, malgré un visage flouté et une voix modifiée, a affirmé avoir été reconnu par sa famille lors de sa diffusion à la télévision.

Un an plus tard, c'est lors d'un nouveau séjour au Cambodge, que Daniel Lainé, convoqué par le ministère cambodgien de l'Intérieur à la demande de ce résident français, a dû signer un document en langue Khmère l'engageant à verser 125.000 dollars de réparation de préjudices afin de pouvoir ressortir du pays.

Depuis 2004, le journaliste était revenu à trois reprises au Cambodge pour y tourner un long-métrage sans y avoir été inquiété.

"Le plaignant aurait dû se tourner vers la justice française"

NOUVELOBS.COM | 06.09.06 | 13:33

[size=-1]Par Vincent Brossel,
responsable de la zone Asie pacifique
pour Reporters sans Frontières [/size]

Pourriez-vous décrire le reportage de Daniel Lainé incriminé qui a conduit les autorités cambodgiennes à confisquer son passeport. Présente-t-il des atteintes à la réputation ?

- Je n'ai pas visionné le reportage. D'après ce que je sais, il traite des bars à prostituées, du trafic d'humains en général, ainsi que des mineurs, de jeunes filles vierges dans les bars de Phnom Penh. Pour le réaliser, Daniel Lainé a suivit un Français résidant au Cambodge depuis une dizaine d'années et habitué de ces endroits. Le journaliste nous a indiqué qu'il possédait à Paris un document attestant l'accord de la personne suivie. Des personnes au Cambodge confirment qu'il a été reconnu malgré les précautions de floutage, et que cela lui a valu des problèmes avec sa famille résidant en France.

Néanmoins, la personne en question a accepté d'aider le journaliste. Il connaissait probablement les risques que comporte un reportage diffusé sur TF1, à propos d'un tel sujet. Peut-être n'a-t-il pas réfléchi et qu'il cherche à se venger des conséquences du reportage. Nous ignorons dans quel contexte ils s'étaient mis d'accord.

Dans tous les cas, le plaignant aurait dû se retourner vers la justice française. Il s'agit d'un reportage vendu par une production française à une chaîne de télévision française. Pour ce qui est des autorités cambodgiennes, elles ne sont pas partie civile dans cette affaire, mais il est certain qu'elles n'apprécient pas ce genre de reportage. Elles ont besoin du tourisme et ne veulent pas avoir la même image que la Thaïlande.

La machination décrite par Daniel Lainé est-elle plausible selon vous ?

- En 2003, le journaliste a été convoqué par le ministère de l'Intérieur cambodgien après la plainte du ressortissant français. Daniel Lainé nous a indiqué qu'on lui avait fait signer une reconnaissance de dette. C'était juste avant Noël. Il a pris peur. Il voulait rentrer en France. Il a signé. Ce document, qui n'a aucune valeur juridique, est aujourd'hui utilisé par le plaignant comme une preuve de la culpabilité du journaliste.
Cette intervention des autorités locales laisse penser que le plaignant possède des réseaux parmi les fonctionnaires, du moins les plus petits, même si cela paraît difficile à prouver. Le journaliste n'a pas payé la somme de 100.000 euros demandée.
Elle est astronomique. Même pour des attaques envers le gouvernement cambodgien, personne n'est condamné à une telle amende.
Cependant, je ne crois pas que le Cambodge ait intérêt à ce que les choses tournent mal pour le Français d'autant plus que les autorités ne l'ont pas empêché de revenir. Mais le journaliste craint un jugement en sa défaveur, du fait des éléments dénoncés dans son reportage.

Quelle est d'une manière générale la situation des journalistes au Cambodge ?

- Elle n'est pas trop mauvaise par rapport au reste de la région. Je pense par exemple à la Birmanie ou au Laos. La presse écrite est assez libre. Les radios et télés sont davantage contrôlées car elles appartiennent à des businessmen proches du pouvoir. Mais il y a de bons titres comme Cambodge Soir et quelques bonnes radios.

Au niveau politique, l'opposition est harcelée, mais pas muselée. La presse étrangère est libre. Récemment, une loi vient de décriminaliser la diffamation. Nous avons ainsi bon espoir pour Daniel Lainé, même s'il faut maintenir une forte pression. Il y a une pétition qui circule assez bien et le Quai d'Orsay suit l'affaire.

Nous serons attentifs au jugement qui sera rendu par la justice cambodgienne.

Propos recueillis par Bernard Javet
( le mercredi 6 septembre 2006)

Plainte pour un reportage - Le soutien des médias français à Daniel Lainé grandit

07-09-2006
Cambodge Soir - La pétition lancée en France par les soutiens de Daniel Lainé, le reporter retenu au Cambodge pour répondre d'accusations de diffamation, s'est enrichie du nom de poids-lourds des médias hexagonaux, parmi lesquels les journalistes Emmanuel Chain, Nicolas Poincaré et Harry Roselmack, et les directeur de l'information des chaînes M6 et i-télévision. “Pour lui rendre sa liberté, la police exige qu'il verse 125 000 dollars”, souligne le texte de soutien. “Il s'agit officiellement de réparer la plainte qu'aurait causé un reportage de notre confrère sur le tourisme sexuel, diffusé sur TF1 en 2003.” L'expatrié français, à l'origine de la plainte et qui réclame cette somme en dédommagement, dément quant à lui une quelconque entente avec des policiers cambodgiens. “Il faut avancer des preuves avant d'accuser, déclare Patrick Mercier. Dans cette affaire, la police ne fait que son travail.”

“Cette mobilisation s'explique par la crainte de journalistes que, si je suis condamné, s'établisse une jurisprudence qui ne mette personne à l'abri de tels rackets dans leurs reportages dans le monde. Ils se sentent concernés”, explique Daniel Lainé, qui a été maintenu en liberté mais dont le passeport est toujours détenu par les autorités. Le reporter dit actuellement se préparer avec son avocat en vue d'une prochaine convocation au tribunal de Phnom Penh, sans doute d'ici quelques jours.

De son côté, le gouvernement cambodgien assure ne pas vouloir intervenir. “ça ressemble à un règlement de comptes entre deux personnes peu scrupuleuses”, déclarait hier sans ambages Khieu Kanharith, porte-parole de l'exécutif et ministre de l'Information. Confirmant avoir été approché par les deux parties, il a assuré qu'il importe à la justice seule de trancher. “A titre purement personnel, il me semble étrange que puisse être valable ce document en khmer signé par le journaliste français”, a-t-il cependant déclaré, en allusion à la reconnaissance de dette que Daniel Lainé dit avoir signée sous la contrainte. Le ministre n'a pas pour autant épargné le reporter : “Quoiqu'il ne soit pas un mauvais journaliste, il s'est servi pour son reportage de procédés indécents, trompant la confiance de pauvres gens en les exhibant”, a estimé Khieu Kanharith, parlant de “mentalité coloniale”.

Daniel Lainé, lui, assure n'avoir cherché qu'“à montrer le désarroi dans lequel sont les familles des victimes de trafic.” “J'ai voulu dénoncer les trafiquants, les touristes sexuels dont est victime le Cambodge”, plaide le journaliste, qui concède “avoir pu être maladroit”, mais dit être obligé “pour ce type d'enquête de travailler en caméra cachée”, parlant de “journalisme offensif”. L'ambassade de France et le quai d'Orsay ont de leur côté simplement déclaré “suivre de près” le dossier.

SB

Un

journaliste français retenu au Cambodge
Daniel Lainé est poursuivi par les autorités locales pour un reportage sur la pédophilie.


Par Olivier COSTEMALLE
QUOTIDIEN : Vendredi 8 septembre 2006 - 06:00

Daniel Lainé a été reporter à l'agence Gamma, puis pour le magazine Actuel . Aujourd'hui photographe et reporter télé indépendant, il se cache depuis le 22 août au Cambodge, où il est menacé d'emprisonnement par les autorités.
Comment s'est-il retrouvé dans cette situation ? Tout a commencé en 2002, alors que Daniel Lainé effectue à Phnom-Penh un reportage sur le tourisme sexuel, au cours duquel il interroge un Français résidant au Cambodge depuis plusieurs années. Le document est diffusé dans le Droit de savoir, sur TF1, au printemps 2003. La voix du Français est déformée et son visage flouté, conformément à sa demande et pour respecter son anonymat.
De retour au Cambodge un an plus tard, Daniel Lainé est informé que la personne qu'il a interrogée a porté plainte. Convoqué au ministère de l'Intérieur, il est accusé d'avoir souillé l'image du pays. On lui demande de verser un dédommagement de 125 000 dollars. Sous la contrainte, il signe un papier rédigé en langue khmère afin de pouvoir sortir du pays. Dès son retour en France, il porte plainte pour tentative d'extorsion de fonds.
Pensant l'affaire apaisée, il retourne au Cambodge à plusieurs reprises ces deux dernières années. Sans rencontrer de problème, jusqu'à cet été où il est convoqué par la police, qui lui confisque son passeport et l'assigne à résidence. Il préfère disparaître. Depuis, il se cache.
En France, ses amis et confrères ­ en particulier François Ducroux de M6 et Sophie Hamdad de l'émission 7 à 8 (TF1) Ñ lancent une pétition pour obtenir des autorités cambodgiennes qu'elles le laissent sortir du pays. Le texte a déjà été signé par 120 personnes. «J'ai contacté le Quai d'Orsay, où on me demande d'être patiente», nous a déclarés hier soir son avocate française, Vanina Pasovani, qui ne cache pas son inquiétude pour le sort de son client.

c est vrai que ce reportage projete dans le droit de savoir si je me souviens bien m avait bien fait rigole un bon reportage dans la ligne tf1, du cul du cul du cul...on y avait mit ce monsieur patrick sous le pseudo de michel..notoirement connu pour etre un tocard et une grande gueule de premier plan a phnom penh et maintenant celui ci se plaint d avoir ete abuse par le journaliste, ..qu attend alors maurice le patron de l asiate pour reclamer de l argent...on le montrait carrement comme un maquereau deguise en agence matrimoniale...mais il est vrai que les deux personnages ne se compare pas
il y avait eu un autre reportage ayant provoque le chute de #simone# mais la aussi pas de plainte...que cela cache t il, un probleme d image ou une simple escroquerie