Hun Sèn: "En 2012, je ne serai pas trop vieux" pour être Premier ministre
AKP Phnom Penh, 26 janvier 2005 --
Le Premier ministre Hun Sèn se verrait bien encore à son poste en 2012. Hier, à Siemreap, évoquant l'avenir de la cité des temples, il a estimé que celle-ci devrait être la ville hôte du prochain sommet de l'ASEAN qu'accueillera le Cambodge en 2012. "Celui, moi ou un autre, qui sera chef du gouvernement, devra faire en sorte que le Sommet ait lieu à Siemreap. A ce moment-là, je ne serai pas trop vieux. Si les citoyens votent pour moi, je continuerai", a glissé Hun Sèn au détour de son discours, et cité par Cambodge Soir. Un discours dans lequel il a évoqué de bons augures pour lui et sa famille - la veille, il avait consulté des écrits bouddhiques dans une pagode - et dans lequel il a évoqué les conséquences que pourraient avoir sa disparition.
"Si je mourrais aujourd'hui, alors le gouvernement serait dissous. Il ne faut pas croire qu'une fois que le Premier ministre est mort, les ministres peuvent rester ministres. Non, c'est impossible. La Constitution dit que le poste de Premier ministre devient vacant, il faut former un nouveau gouvernement dans son ensemble. Cela signifie qu'à la mort du chef de gouvernement, les vice-Premiers ministres, les ministres, les secrétaires d'Etat perdent automatiquement leur poste. On ne peut choisir un autre Premier ministre et continuer, ce n'est pas possible", a détaillé Hun Sèn.
De même, a-t-il noté, il ne serait pas, selon lui, facile de le remplacer s'il quittait son poste, comme certains le souhaitent. "Certains disent : Hun Sèn, c'est assez, il faut partir. Mais ce sera impossible de choisir un nouveau chef de gouvernement. Car réunir une majorité des deux tiers ne se sera pas aisé et il y aura une période de trouble", a estimé Hun Sèn. Cela dit, a-t-il ajouté, comme les prédictions des écrits bouddhiques lui sont favorables et qu'il ne devrait rien, lui arriver, les membres du gouvernement doivent "être satisfaits car ils peuvent garder leur poste".--AKP