SAM Rainsy sur BBC World

Tout ce que Sam Rainsy a dit à la BBC sur l’état du Cambodge, est connu des Institutions financières internationales et des Organisations des droits de l’Homme. Il est plus décent pour lui, Chef de l’opposition parlementaire, de compter sur le peuple khmer (ses militants et ses sympathisants d’abord) pour mener son combat politique en territoire national, contre les partis de la coalition au pouvoir. Quand il accepte la validation de ses 24 députés, il doit logiquement reconnaître la validation des 99 députés du PPC et du FUNCINPEC. Aucun dirigeant politique responsable, ne se plaît à dire du mal de son pays hors du territoire national, par tous les moyens, en particulier par les media,. Pourquoi ses électeurs ou ses mandants qui ne jouissent d’aucune immunité, ont le courage d’affronter le pouvoir et les tribunaux ? Et pas lui, l'intellectuel et l'intrépide qu’il prétend être . A chaque confrontation avec ses antagonistes politiques, il se prépare ou se tient prêt à prendre le large.
L’accusation de Sam Rainsy selon laquelle les 98 députés ayant voté la suspension, l’ont fait sous la pression de Hun Sen et Ranariddh, devrait être objectivement élucidée. Celui-ci aurait, selon Sam Rainsy, entamé la procédure sur ordre du même Hun Sen. S’il en était ainsi, cette Assemblée ne serait plus qu’un rassemblement de godillots qui ne pourrait plus valablement légiférer. Ce qui est excessif, est, dit-on, dérisoire. Sam Rainsy se ridiculise en recourant aux sempiternels Mc Connell comme caisse de résonance. A présent c’est la journaliste de la BBC qui l’a collé au pilori « vous qui dénoncez la dictature du gouvernement de votre pays, pourquoi vous dirigez votre parti avec cet autoritarisme et les procédés dictatoriaux que l'on sait, interroge la journaliste ? » . Sam Rainsy feint d’oublier que son parti est géré comme une entreprise familiale sous l’Enseigne Sam Rainy assistée d’un Conseil de gestion composé de copains et d’obligés. De là à prétendre donner des leçons de démocratie à d’autres, c’est de l’impudence inadmissible. En guise de réforme du PSR, son secrétaire général fait un déploiement de ses amis pour simuler les élections internes. Sam Rainsy reproche à ses adversaires, les liens de dépendance à l’étranger. Ce qui est juste. Mais alors comment s’appelle ce recours incessant à Mc Connell et tuti quanti, et aux cadres de NDI et IRI, pour organiser le PSR sans parler d’espèces sonnantes et trébuchantes dont bénéficient Sam Rainsy, sa famille et son PSR.
Sam Rainsy abuse manifestement de l’immunité parlementaire, de son statut de Chef de parti et de député. Quand à partir de l’étranger, il appelle à couper les vivres au peuple cambodgien, parce qu’il est en opposition à ses adversaires politiques, cela est indigne d’un représentant du peuple. La liberté de parole est reconnue à tous les députés dans ses interventions à la tribune du Parlement, pour les besoins de leurs activités et non pas pour appeler quelques sénateurs, en mal de publicité, à faire campagne contre les pauvres cambodgiens. Il accuse ses adversaires de mendiants d’aides, quant lui, il mendie tout aux étrangers, y compris la coupure de vivres aux innocents cambodgiens. . Voici in-extenso, l’énoncé de l’article 8O :
« Aucun député ne peut être poursuivi, arrêté, gardé à vue ou détenu à cause de ses opinions et des votes exprimés à l'occasion de l'exercice de ses fonctions. La poursuite, l'arrestation, la garde à vue ou la détention d'un membre de l’Assemblée Nationale n'est possible qu'avec l'accord de l’Assemblée Nationale ou du comité permanent dans l'intervalle des sessions, sauf en cas de flagrant délit. Dans ce dernier cas, le service compétent doit présenter, d'urgence, un rapport à l’Assemblée Nationale ou au comité permanent pour décision.
La décision du comité permanent de l’Assemblée Nationale doit être soumise à la prochaine session pour adoption à la majorité des deux tiers de ses membres. Dans tous les cas ci-dessus, la détention, la poursuite d'un député sont suspendues si l’Assemblée Nationale en a décidé à la majorité des trois quarts de ses membres ».
La procédure à adopter est régie par le règlement intérieur qui autorise le vote à mains levées et à huis clos. Sam Rainsy aurait dû relever le défi en se défendant dans l’enceinte du Parlement au lieu de se faire conduire à l’aéroport dans une voiture diplomatique de l’ambassade américaine. Sam Rainsy qui se disait l’équivalent masculin khmer de la Nobel de paix birmane, se doit d’être plus modeste, de mettre une sourdine à son orgueil et à sa vanité.